Alger a réagi, ce jeudi 7 août, aux récentes mesures annoncées par le président français Emmanuel Macron, concernant l’exemption de visas pour les diplomates et la suspension des visas de long séjour.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère des Affaires étrangères a tenu à rappeler que l’Algérie n’a jamais été à l’origine d’une demande de conclusion d’un accord bilatéral d’exemption de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service.
« À maintes reprises, c’est la France – et elle seule – qui a été à l’origine d’une telle demande », souligne le département dirigé par Ahmed Attaf.
En réponse à la décision d’Emmanuel Macron de suspendre cet accord relatif à l’exemption de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques, l’Algérie a décidé de le dénoncer officiellement.
« La France offre à l’Algérie l’opportunité idoine d’annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord », ajoute le ministère, précisant que le gouvernement français sera notifié de cette décision par la voie diplomatique.
Désormais, indique la diplomatie algérienne, les visas accordés aux titulaires français de passeports diplomatiques et de service seront soumis aux mêmes conditions que celles imposées par la France aux titulaires algériens de documents similaires.
Visas de long séjour : l’Algérie dénonce une violation des accords
Concernant la décision des autorités françaises de réactiver le levier « visa-réadmission », l’Algérie estime que cette mesure constitue une « flagrante violation » de l’accord algéro-français de 1968 ainsi que de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.
Le ministère des Affaires étrangères affirme que la protection consulaire des ressortissants algériens en France sera sans faille.
« L’Algérie les aidera à faire valoir leurs droits et à faire respecter tout ce que les législations française et européenne leur garantissent comme protection contre l’abus et l’arbitraire », conclut le communiqué.