L’accord franco-algérien de 1968 « n’est pas favorable aux algériens » affirme Anais Place, une avocate spécialiste en droit des étrangers.
La crise entre Alger et Paris continue de s’aggraver. Depuis le renvoi de l’influenceur algérien Doualemn, expulsé jeudi 9 janvier sur arrêté du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, de nombreux ministres et autres responsables politiques français ont appelé à prendre des « mesures » et à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968.
Le dernier en date est l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qui a appelé à « avoir le courage de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 » qui est devenu « une filière d’immigration à part entière. »
En octobre dernier, le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a déclaré, au cours d’une interview, que cet accord est une « coquille vide. » Pour le Chef de l’État, il s’agit d’un « slogan politique qui est fait pour réunir les extrêmes. »
S’exprimant au sujet de cet accord franco-algérien de 1968, sur le plateau de BFMTV, l’avocate Anais Place affirme que celui-ci n’est pas du tout favorable aux algériens. « L’accord franco-algérien n’est pas favorable aux algériens. » a t-elle affirmé.
L’avocate précise qu’il y a « quelques disposition qui sont plus favorables » mais celles-ci sont « très rares par rapport à l’ensemble. » Elle a donné l’exemple des passeports talent, des cartes qui permettent à son détenteur de faire venir sa famille automatiquement quand il est salarié hautement qualifié ou un artiste.
« Les algériens n’en bénéficient pas. Les cartes pluriannuelle pour les salariés, ils n’en bénéficient pas » souligne cette avocate, sur le plateau de la chaine BFMTV. La spécialiste en droit des étrangers précise qu’elle peut citer plusieurs dispositions qui sont « moins favorables dans l’accord franco-algérien. »
« Cet accord est obsolète. Je ne peux pas laisser dire qu’il est plus favorable que le droit commun. C’est factuellement faux » affirme encore cette avocate spécialiste en droit des étrangers.