Dans un communiqué publié, ce samedi 11 janvier, Alger a répondu à Paris au sujet de l’expulsion de l’influenceur algérien.
Le ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger a indiqué que l’expulsion « arbitraire et abusive » de ce ressortissant algérien de France vers l’Algérie a fourni à « l’extrême droite revancharde », « l’occasion de donner libre cours à ses règlements de compte historiques avec l’Algérie souveraine et indépendante. »
Le MAE explique que cet influenceur algérien vit en France depuis 36 ans et dispose d’un permis de séjour depuis 15 ans. Marié à une française, ce père de deux enfants « est socialement intégré dans la mesure où il exerce un emploi stable depuis 15 ans. »
« L’ensemble de ces données lui confère indubitablement des droits que son expulsion précipitée et contestable l’a empêché de faire valoir tant devant les juridictions françaises qu’européennes. » précise le ministère des affaires étrangères dans le communiqué publié sur sa page Facebook.
Le département d’Ahmed Attaf précise, également, que ce ressortissant algérien n’a pas pu avoir droit à « un procès judiciaire en bonne et due forme. » Si l’ordre d’expulsion de cet influenceur avait été mené à son terme, il l’aurait « privé de défendre ses droits » lors de son procès prévu le 24 février.
Le ministère des affaires étrangères indique aussi, dans son communiqué, que la partie française a violé les dispositions de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974.
« La partie française n’a cru devoir informer la partie algérienne ni de l’arrestation, ni de la mise en garde à vue, ni de la détention, ni encore de l’expulsion du ressortissant en cause. » dénonce le ministère des affaires étrangères. « Bien plus, elle n’a pas donné suite à la demande de la partie algérienne d’exercer sa protection consulaire au profit du ressortissant concerné à travers le droit de visite. » affirme le MAE dans le communiqué publié sur sa page Facebook;
Enfin, le ministère explique que l’Algérie a pris cette décision afin de permettre à ce ressortissant algérien de « répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre. »