Le gouvernement français veut introduire une nouvelle condition pour la personnes qui souhaitent déposer une demande de titre de séjour en France.
Les autorités françaises ont décidé d’accélérer la mise en œuvre de la loi Darmanin sur son volet intégration.C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, dans une interview accordée à Nice Matin.
Le responsable a expliqué qu’il veut notamment « conditionner » l’obtention du titre de séjour en France à la réussite d’un examen de français. Jusque-la, les demandeurs de titre de séjour « devaient suivre un certain nombre de cours de français dans le cadre du parcours d’intégration » a t-il rappelé.
Désormais, les demandeurs de titre de séjour doivent « réussir un examen et prouver un certain niveau de maîtrise de la langue. » « Ce sera le cas pour les demandes de carte de résident et pour les demandes de titre de séjour pluriannuel. » a détaillé le secrétaire d’État.
Il a expliqué que c’est ce qui est prévu dans la loi immigration votée début 2024. « Nous allons, avec le ministre de l’Intérieur, en accélérer la mise en œuvre dès le mois de juillet 2025. » a t-il affirmé.
En plus de la maitrise du français, les personnes qui demandent un titre de séjour en France doivent aussi répondre à d’autres critères, selon le secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations.
Celui-ci affirme que la maitrise du français est une condition « nécessaire mais pas suffisante. » « Nous attendons également une adhésion claire et sincère aux valeurs de la République. Il s’agira concrètement, non seulement de connaître la culture française, son histoire, ses valeurs mais aussi de démontrer une adhésion à ce qui nous permet de faire société: la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes, le refus de l’homophobie, du racisme et de l’antisémitisme… » a t-il détaillé, dans l’interview accordée à Nice Matin.
Le même responsable a expliqué que l’enseignement de ces « grands principes » sera renforcé et les demandeurs doivent valider cet apprentissage par des tests. « Je souhaite que l’on ouvre également une réflexion sur la durée du contrat d’intégration: une année ne suffit pas, il faut augmenter sa durée sur deux ou trois années pour s’assurer de l’intégration réelle et effective de ceux que nous accueillons. » a t-il déclaré.